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FACTEURS CHEVAUX « Chante-Nuit »

FACTEURS CHEVAUX « Chante-Nuit »

FacteursChevaux_ChanteNuit_HD(08/05/2020 numérique – 12/06/2020 physique – La Grange aux Belles / Modulor)

La simplicité de leur formule guitares sèches et voix a permis à Sammy Decoster et Fabien Guidollet (Verone) de parcourir une France essentiellement rurale avec des dizaines et des dizaines de concerts depuis la sorte de La maison sous les eaux, premier album largement salué. C’est comme une nuit d’été un peu étrange mais fascinante, vivifiante, dans la vérité d’un retour à la nature qui va bien au-delà de la simple posture. C’est en partie dans le palais du Facteur Cheval qu’ont été enregistrées ces chansons, avec l’aide de Jean-Baptiste Brunhes (Emily Loizeau, Bertrand Belin, Arthur H, Baum…). On retrouve les magnifiques Firmament et Avalon déjà découvertes en concert, on trouve sa place dans la simplicité d’un accueil sincère (Sous mon toit, Le village), on se promène de L’autre rive à La cime du cyprès… Il y a de la magie dans ce beau Chante-Nuit.

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DAVID CHALMIN « Continuum » EP

DAVID CHALMIN « Continuum » EP

DavidChalmin_ContinuumEP_visuel(06/05/2020 – Ici d’Ailleurs / Pschent)

Complice de Matt Elliott depuis quelques temps côté solo comme pour The Third Eye Foundation, le multi-instrumentiste et ingé son possède un impressionnant palmarès de collaboration (de Shannon Wright à Thom Yorke en passant par Efterklang, Orchard ou Angélique Ionatos). Il sort un peu de l’ombre pour donner une suite à son album « La terre invisible » sorti l’an dernier, empruntant pour le morceau titre le nom d’une pièce de Ligeti, sans doute un des pères de cette branche de l’electro allant d’Autechre à Squarepusher en passant par Chapelier Fou. Emmenant l’auditeur d’un sentiment à un autre, ne résolvant un mystère que pour en épaissir un autre, il sait rendre ses machines aussi organiques que minérales. Bon voyage…

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ANTOINE HENAUT « Par défaut »

ANTOINE HENAUT « Par défaut »

AntoineHenaut_ParDefaut_visuelAlbum(01/05/2020 numérique – TBA physique – 30 Février / PIAS)

Si l’on pense à Fersen et Delerm en première écoute, c’est pourtant bien du côté belge de la frontière où se situe son village qu’habite Antoine, et cela se ressent. Une forme de désinvolture que seul le brio d’une plume alerte et sans complexe procure, dans un rôle de loser magnifique pour lequel nos voisins excellent bien souvent, comme il le démontre flanqué d’une fanfare aux arrangements malins sur « Le copain ».

 

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VERSARI « Sous la peau »

VERSARI « Sous la peau »

Versari - Sous la peau - visuel album(10 24/04/2020 numérique – TBA physique – T-Rec / Inouïe Distribution)

Ingé son (Maud Lübeck, Brisa Roché…) ou sideman (Adam H), l’ex Hurleurs Jean-Charles Versari retrouve avec un appétit d’ogre ses deux complices Laureline Prod’homme et Cyril Bilbeaud (Zone Libre, Sloy). Il n’y a qu’eux qui osent un rock aussi sombre, puissant sans être lourd et… francophone. Cela pourrait nous sembler incongru ici (surtout quand on sait que Jean-Charles est bilingue), mais commence à leur ouvrir des portes à l’étranger, tandis  qu’Adrian Utley (Portishead) renouvelle sa complicité avec le trio en l’appuyant de ses guitares. Sans compromis, même si les atours pop du premier single Des images constituent une porte d’entrée dans ce monde sombre et inquiétant mais chaud, comme ça doit l’être… sous la peau.

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ORWELL « Parcelle brillante »

ORWELL « Parcelle brillante »

Orwell_ParcelleBrillante_visuel(24/04/2020 numérique – TBA physique – Europop2000 / Inouïe Distribution)

Amené à se pencher sur les histoires imaginées par l’écrivain Theodore Sturgeon, Jérôme Didelot y a trouvé matière à poursuivre le chemin original que trace sa formation depuis l’aube des années 2000 : celle d’une pop ligne claire, francophone, pariant sur des arrangements visant l’intemporel plutôt que l’air du temps. Le single introductif Jamais assez en duo avec Armelle Pioline (Superbravo, Holden) ou des perles comme Les ondes et Les mains de Bianca illustrent bien le savoir-faire des artisans pop de Nancy. De l’instru d’ouverture Dérivation au délicat Dors encore, les thèmes de la solitude mais aussi et surtout de la différence (celle qui fait émerger de nouveaux possibles), chers à Sturgeon, parcourent l’album. C’est d’ailleurs à lui qu’est emprunté le titre de l’album, Parcelle brillante. Pourvu qu’on sache la voir, ou comment parfois un outsider se révèle, justement, le meilleur pari…

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THE REED CONSERVATION SOCIETY « EP2 »

THE REED CONSERVATION SOCIETY « EP2 »

TheReedConservationSociety_EP2_Visuel(17/04/2020 numérique – TBA physique – Autoproduction / Inouïe Distribution)

On attend un peu au tournant le trio constitué par Stéphane « Oz » Auzenet tant le premier EP de ces adeptes de la pop ligne claire fut une bonne surprise de l’été dernier pour les amateurs du genre. En soignant de plus belle des arrangements qui ne boudent ni cuivres ni cordes, les parisiens offrent un écrin encore plus soyeux à leurs séduisantes mélodies, entre autres avec le premier single « Astronomy Divine ».

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MATT ELLIOTT « Farewell To All We Know »

MATT ELLIOTT « Farewell To All We Know »

MattElliott_FarewellToAllWeKnow_visuel(27/03/2020 numérique – 22/05/2020 physique – Ici d’Ailleurs / L’Autre Distribution)

Voici sans doute l’album qu’on attendait dans la discographie du Bristolien (et Lorrain de longue date) à l’étonnante carrière, entre le dark-trip-hop de son projet d’origine The Third Eye Foundation et les albums alt-folk  sous son nom (dont la richesse a été largement soulignée en live, revisités en compagnie de Vacarme en 2019). Avec l’aide de David Chalmin producteur désormais attitré, Matt entre ici un peu plus dans la cour des grands, Bill Callahan voire Leonard Cohen. Enrichi du violoncelle de Gaspar Claus et de la basse de Jeff Hallam, son propos n’a pourtant jamais été aussi épuré. Pris entre la peur du lendemain et l’espoir (entre The Day After That et The Worst Is Over), c’est celui d’un ami désormais de longue date qui, sans toujours nous épargner comme le font les vrais amis, chemine toujours à nos côtés.

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THE ANIMEN « Same Sun / Different Light »

THE ANIMEN « Same Sun / Different Light »

the-animen-album-cover-same-sun-different-light_801874(20/03/2020 – Two Gentlemen / Differ-Ant)

Voici de solides piliers de la scène rock suisse, dont la richesse aura déjà marqué les dernières années, à la croisée des cultures et sans complexe, à l’instar de ce quartet de Carouge (près de Genève), précédé d’une belle réputation scénique. En décidant pour ce 3e album de « casser les règles à la con » qu’ils s’étaient imposés par le passé, c’est sous la houlette de Samy Osta (Feu!Chatterton, La Femme) qu’ils livrent un disque malin et nonchalant, riche en trouvailles mélodiques derrière la formule rock’n’roll on ne peut plus classique, et portée par la voix chaude de Théo Wyser. De The Absence à From The Get-Go en passant par Kill Your Darlings, ils renouvellent le genre avec désinvolture, comme le laisse deviner le titre de leur album, qui aurait pu aussi s’appeler Modern Nostalgia !

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LIESA VAN DER AA « Easy Alice »

LIESA VAN DER AA « Easy Alice »

LiesaVanDerAa_EasyAlice_Visuel(28/02/2019 – Autoproduction / Bigwax)

C’est un véritable album concept que propose ici la musicienne anversoise autour de son double (maléfique ?) Easy Alice, femme forte, speed, puissante, presque macho. Rencontre improbable entre Prince et Zappa, entre Kafka et Britney Spears, entre la musique et l’image (un film éponyme arrive au printemps), voilà un disque un brin schizophrène mais fortement addictif, de la légèreté faussement candide de Melody ou Maximum Joy aux vénéneux Cynical Brothers.

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EMMANUEL TUGNY « Délie »

EMMANUEL TUGNY « Délie »

EmmanuelTugny_Délie_Visuel_moyen(17/01/2020 – Boom records / Inouïe Distribution)

Cinq siècles. C’est peu ou prou l’âge des textes de Maurice Scève que l’écrivain, musicien et ex-diplomate malouin a choisi de mettre en musique, avec de nouveaux complices. Autant dire que si Tugny laisse ainsi la plume à un autre (comme il le fit avec Tristan Corbière pour « Armor » en 2017), aussi loin dans l’Histoire de surcroît, c’est qu’il y a une raison. La modernité de mots qui sont autant de planches d’appel vers l’intangible, le sublime, d’affirmation de la capacité de l’art à nier la finitude au-delà des limites du corps et du monde, portés par la voix de son père Christian Prigent (« quel meilleur plus vieux que moi ? ») : c’est ce qui a motivé cette singulière et salvatrice démarche de transmission.

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