
(16/05/2025 – ZRP / Kuroneko)
Les éventuels a priori sur l’idée d’un album de folk en Breton seront vite balayés à l’écoute de ce disque, qui parachève le virage entamé par l’artiste avec son précédent album. Dans sa langue paternelle, il évoque avec pudeur la tempête qui a soufflé sur sa vie (Ar Barr Avel), l’impression d’être « passé à côté » (Hebiou Din) n’empêchant nullement l’espoir, au contraire, pourvu qu’on ne craigne plus l’embrasement de son cœur (magnifique Kalon flamm) et les pages qui se tournent ensuite. Nourri de lectures (Jón Kalman Stefánsson, Emily Brontë), ce disque enregistré au Pays Basque est le premier du Costarmoricain à parler d’amour, débarrassé de la peur de la perte (Piv ‘vin), tourné vers la nature, conscient que nous finirons en poussière (Poultrenn), remarquable de maîtrise et de sérénité.