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VICTOR LEE GABRIEL single « J’irai danser loin des pavés »

(17/10/2024 – Vibrations sur le Fil / Inouïe Distribution)

Sans repartir totalement de rien puisqu’il est resté un musicien de scène et de studio apprécié (aux côté d’Ycare notamment), Victor Lee Gabriel a décidé de filer s’installer au milieu de la forêt avec femme et enfants pour s’inventer une nouvelle vie. Avant qu’une terrible perspective ne s’annonce… Vivre sous cette ombre, sous cette épée de Damoclès, déceler la lumière, garder l’espoir malgré les plus sombres certitudes, continuer à danser tant qu’on peut, loin des pavés : il va nous raconter cela sur son premier album, avec la simplicité d’un folk-rock francophone sincère et habité, à l’instar de ce premier single…

IGNATUS single « L’ombre »

(15/10/2024 – Ignatub / Inouïe Distribution)

Après avoir repris Jean-Luc Le Ténia qu’il signa sur son label Ignatub (créé à la fin de son groupe Les Objets,) ignatus va enfin donner une suite à l’album [e.pok], largement salué à sa sortie en 2017. Dans un esprit proche du Détroit de Béring qui en était issu, on commence avec un premier extrait mélodique et poétique, porté par son clip sylvestre et aérien : l’ombre. Un piano, une voix et des sons mystérieux qui enveloppent, un titre écrit et composé dans le cadre d’un atelier dans un hôpital dédié aux soins psychiatriques. Une chanson qui soigne.

MAUVAIS SANG single « Modèle »

(03/10/2024 – Daaganda / Jarring Effects / The Orchard)

Le 2e single extrait de l’EP qui arrive prend des sons plus électroniques pour s’interroger sur l’uniformisation qui marque la société actuelle : ce désir de devenir des « Modèles », sur les réseaux sociaux entre autres, de rentrer à tout prix dans des codes, quitte à se transformer définitivement. Après la violoniste Ana sur le 1er single Seine, c’est cette fois la harpiste Anouck qui chante aux côtés de Léo, tandis qu’après le batteur Antoine, c’est le guitariste Mathis qui signe le clip…

STATION 44 single « Lover Instead »

(19/09/24 – 18heures48 / Baco Music)

Station 44 est le projet monté autour d’un jeune musicien d’Angoulême construisant une dream pop originale teintée de subtiles influences dub. Extrait d’un premier album où il s’est appliqué à capturer les émotions disparates et les doutes inhérents au passage à l’âge adulte, ce premier single nous plonge dans les moments où l’on s’interroge sur le flou propre à ces périodes et à certaines relations amoureuses. Et particulier cet instant où tout bascule et s’accélère, ce tourbillon émotionnel et ce sentiment de chute, parfaitement capté au milieu du titre. « I’m falling« …

Festival HOP POP HOP 2024

(13-14/09/2024 à Orléans)

C’est déjà la 9e édition de l’événement, imaginé dans le centre-ville d’Orléans pour démarrer la saison avec un panorama d’artistes émergents tous styles confondus, rendez-vous installé par le joli palmarès de repérages accumulé jusqu’ici. Aux côtés de quelques valeurs sûres (Kokoko!, Moonlight Benjamin, Karkwa), les paris sont ouverts pour les découvertes qui feront dire « j’y étais » : Fat Dog, UTO, Johnny Jane, Lalalar, RVG, Eesah Yasuke, Loverman, Noor, Alo Wala, entre autres… Quiconque a mis les pieds au moins une fois à Orléans pour notre petit festival le sait : Hop Pop Hop, c’est là que ça se passe !

MAUVAIS SANG single « Seine »

(17/07/2024 – Daadanga / Jarring Effects / The Orchard)

En préambule d’un deuxième album attendu en 2025, le groupe installé entre Genève, Londres et Lyon se retrouve en plein Paris pour plonger en eaux troubles. Car l’enjeu écologique restera bien après les JO. Le violon majestueux et la voix envoutante d’Ana Egorova (désormais partie intégrante du groupe) rendent assez addictif ce rock francophone énergique et venimeux. Décidemment à suivre…

OTOMO DE MANUEL coffret DVD/CD « So Young But So Cold / Who Killed Nancy »

(26/04/2024 – Ici d’ailleurs / L’Autre Distribution)

De KaS Product à Winter Family en passant par Geins’t Naït, Oto ou Dick Tracy, jusqu’au label Ici d’ailleurs, Nancy aura vu naître au début des années 80 une scène post-punk prolifique, débridée, expérimentale, DIY, et dépassant souvent le strict cadre de la musique pour embrasser sans complexe d’autres disciplines, s’étendre sur les 90s et influer sur les décennies suivantes. Issu de la scène underground Nancéienne, Otomo De Manuel nous plonge dans cette fascinante effervescence à travers deux documentaires : So Young But So Cold (82′) riche de nombreux témoignages, et une version plus courte déjà projetée sur certains événements, Who Killed Nancy (52′). Le coffret comprend également un CD intitulé Random, Cold and Dilettant Music, sélection élargie de titres issus de la scène nancéienne opérée par Otomo De Manuel. Un vent de liberté finalement moins cold que rafraichissant.

NATACHA TERTONE « Le grand déballage » réédition

(05/04/2024 – Nold Up / Believe – PIAS)

Paru en 2000, le premier et unique album de la lilloise avait reçu nombre d’éloges pour son mélange inédit de chanson sensible et ternaire, de rock bruitiste et d’electro lofi, s’ouvrant alors les portes des meilleurs festivals et d’une sélection au FAIR. Un espoir mystérieusement laissé sans suite… jusqu’à aujourd’hui, puisqu’elle remonte sur scène avec son fidèle complice Bruno Mathieu pour jouer ces chansons qui, des Cartes Postales à Tous ces moments, sont restées ancrées dans le cœur de ses premiers fans. Mais aussi pour jouer les titres d’un futur nouvel album ! En attendant, Le grand déballage ressort en CD « d’époque » ainsi qu’en version remasterisée en numérique avec une paire de bonus. Premières rencontres ou retrouvailles inespérées, elles seront fortes en émotion.

THE REED CONSERVATION SOCIETY « La société de préservation du roseau »

(02/02/2024 – Violette Records / Kuroneko)

Les orfèvres pop Stéphane Auzenet et Mathieu Blanc passent au français après trois EP anglophones. Avec le renfort entre autres de Yann Arnaud aux manettes et de l’étoile filante Natacha Tertone (sur La nage indienne et Le mont de piété), TRCS signe un premier album toujours marqué par une patte mélodique des plus habiles, et un goût pour les somptueux arrangements. Comme l’annonce la pochette de Sophie Lécuyer, la nature et l’eau sont omniprésents sur ce disque, s’inspirant de la peinture (Petit coefficient, Aux rochers rouges…), imaginant des histoires d’amour dans un monde en plein chaos (superbe premier single Pylônes), à distance (Le tamis, autre single de grande classe), parfois dramatiques sans jamais tomber dans le glauque (À cœur joie), invente une ‘murder ballad’ en VF (Molly), un blues foutraque (Saint-Elme dans le désert), et même une échappée vers l’aventure à travers un poste de radio (Laïka). Première classe, ça sonne pas mal non plus en français.

DAVID SCRIMA « Gardien de musée »

(19/01/2024 – Yum Yum Records / Believe)

Illustrateur reconnu aimant dessiner sur la musique, songwriter de longue date ayant eu pour « professeur de chansons » Hubert Mounier (L’Affaire Luis Trio), David Scrima a beaucoup écrit pour d’autres avant que Mark Daumail (Cocoon) parvienne à le convaincre de sortir ce premier album, l’aidant à choisir parmi les 260 titres accumulés (!). Et provoquant même l’envie d’en écrire d’autres, comme celui donnant son nom au disque. Sa pop francophone ligne claire distille souvent un peu de spleen (remarquable Comment ça va vite), parfois subtilement voilé d’un peu d’autotune (Gardien de musée / Gardien épuisé), une forme de fatalisme si serein et chaleureux qu’il en est réconfortant (Le bon côté des choses, On va tous mourir…), un peu de légèreté aussi (La vie sauvage, Le sublime, CBi1fé…), de la tendresse (Sasha), de la mélodie et de l’évidence (Rhino). Bref, tout ce qu’on aime dans la pop.